Agir sur les usages spécifiques de l'électricité

Niveau d'investissement Très faible
Potentiel d'économies d'énergie Moyen
Acceptabilité Bonne

Enjeux

On appelle électricité spécifiqueles consommations d’énergie qui ne peuvent être satisfaites que par l’électricité (une photocopieuse ou un vidéoprojecteur ne peut pas fonctionner au gaz).

  • Beaucoup de ces appareils sont en « veille » plus longtemps que ce que leur usage actif ne le nécessite ;
  • Une partie des consommations de veille persiste même après l’arrêt de l’appareil par son bouton marche/arrêt (consommation de transformateurs et LEDs qui restent alimentés).

Si l’on fait une comparaison avec l’eau, c’est comme si les robinets restaient ouverts ou en goutte à goutte en permanence.

Quelques ordres de grandeur :

L’enjeu individuel pour la plupart des appareils peut apparaître négligeable mais l’enjeu collectif est important : on parle de dizaines, voire de centaine d’appareils à l’échelle d’un lycée et de milliers ou de dizaines de milliers à l’échelle du parc des lycées.

Enjeux d'économies d'énergie Personnes ressources
Prenons un écran d’ordinateur qui consomme 30 watts en utilisation et 4 watts en veille. S’il est utilisé 1000 h/an (six heures par jour) et est en veille le reste du temps, la moitié de sa consommation annuelle se fera alors qu’il est en veille. - Les agents techniques du lycée - Les usagers

Comment agir sur mon lycée ?

Estimer les économies réalisables

Faire le bilan pour chaque bâtiment/espace :

  • du type et du nombre d’appareils usant de l’électricité spécifique
  • de leur puissance de veille (utilisation d’un Wattmètre ou de valeurs par défaut (cf. simulateur électricité spécifique)
  • du nombre d’heures passées en veille inutile
  • du moyen le plus adapté pour empêcher les consommations de veille inutile (bouton marche/arrêt vs. coupure de l’alimentation « à la prise »).

Estimer les économies envisageables à l’aide du simulateur.

Éteindre les appareils lorsqu'ils ne sont pas utilisés

Établir ou renouveler les consignes pour l’extinction des appareils (bouton marche/arrêt) lorsqu’ils ne sont pas utilisés.

Privilégier l'extinction totale à la mie en veille par l'installation d'appareils

  • Installation de prises à interrupteur/horloge partout où cela peut être fait sans risque (voir point d’attention). Le coût est d’environ 10€ par pièce.
  • Mise en place de coupures d’alimentation des prises et/ou d’horloges pour couper l’électricité des prises dans les salles sans enjeux après une certaine heure. Ces prises « commandées »’ peuvent être différentiées par leur couleur.

Remarques et points d'attention

Les appareils ne peuvent pas tous être coupés "brutalement"

Certains appareils comme les photocopieurs, les ordinateurs, les vidéos projecteurs, ont des cycles d’extinction intégrés. Ils ne doivent être arrêtés que par l’intermédiaire de leurs boutons marche arrêt. Ce n’est qu’après que l’alimentation « à la prise » peut être coupée pour éviter toute consommation de veille. En cas de doute, il est préférable de s’abstenir pour ne pas risquer une panne prématurée du matériel ou des dysfonctionnements.

D’autres appareils ont une fonction de sécurité ou ont besoin d’une alimentation permanente pour conserver leurs programmes ou l’heure, il n’est pas question de les couper, même en veille. Pour les distributeurs de boissons pas exemple, la question peut être posée au fournisseur pour étudier les possibilités.

Enfin, il faut toujours s’interroger sur les conséquences de l’extinction prolongée d’un appareil.

Exemple : Les fontaines à eau alimentées par le réseau d’eau peuvent être arrêtées sans conséquences tandis que celles qui ont un réservoir d’eau stagnante ne peuvent pas l’être (risque de développement de bactéries).

Cas des équipements informatiques

Certains équipements de l’infrastructure informatique doivent rester alimentés en permanence (y compris la nuit et durant les congés), sous peine de perturber le fonctionnement de l’établissement, voire de générer des risques pour la sécurité des bâtiments ou des personnes. Ces équipements peuvent également tomber en panne s’ils sont éteints/allumés trop souvent.

Il s’agit notamment des équipements :

  • d’interconnexion des réseaux (commutateurs) ;
  • d’interconnexion avec internet (routeurs, pare-feu) ;
  • téléphoniques (autocom) ;
  • d’interconnexion avec les automates de gestion du bâtiment, de la chaufferie, de la vidéoprotection, du contrôle d’accès, de l’alarme incendie etc.

>> Ces équipements se trouvent généralement dans des locaux techniques ou des coffrets spécifiques.

Pour éviter tout risque d’incident ou de perturbation, le plan d’action doit concerner en priorité les équipements accessibles aux utilisateurs courants (personnels, élèves) et liés aux postes de travail, ses périphériques (écran, imprimante, systèmes didactisés), ainsi que les chargeurs pour les postes portables.

En cas de doute, contacter :

Le coordonnateur de l’équipe « numérique éducatif » de la direction des systèmes d’information de la Région qui vous suit habituellement ;
Le prestataire de la Région chargé de l’assistance informatique pour les lycées publics : Contact : +33 1 70 83 93 78 de 8h à 18h du lundi au vendredi, ou bien par mail à Support-Lycee-AURA@atos.net.
Votre coordonnateur « numérique éducatif » qui peut : vous fournir des informations sur les périodes d’usage des postes de travail de votre établissement. Elles vous permettront d’identifier les gisements d’économie ; vous rappeler les outils d’extinction automatisée des postes qui sont d’ores-et-déjà mis à votre disposition dans le cadre du dispositif d’assistance informatique.

Les usagers sont humains

Impliquer l’ensemble des usagers du lycée :

  • Établir, de façon concertée et en fonction des enjeux et des solutions techniques, les moyens les plus adaptés pour limiter les veilles pour chaque type d’appareil ;
  • Évaluer les gains réels (suivi quotidien des consommations sur ADVIZEO) et communiquer sur les résultats.

La « chasse aux veilles » ne doit pas devenir une obsession ni contraindre les usagers. Il s’agit de leur donner les moyens de s’impliquer pour limiter les gaspillages.

Les solutions et les consignes pratiques doivent être établies de façon collective en impliquant les usagers finaux et les agents techniques.

L’usager doit pouvoir exprimer un cas de gêne ou donner son avis qui doit être pris en compte. Par exemple :

  • Dans le cas d’extinctions commandées par horloge donner le moyen aux usagers de remettre le courant dans une prise, notamment au moyen d’un interrupteur on/off.
  • Prévoir des horaires larges pour éviter les désagréments. Le but principal des horloges est d’assurer que les équipements ne restent pas en veille la nuit et non de couper dès le départ des élèves.

La mise en place peut être progressive et par étape : une 1e étape concentrée sur les appareils les plus « gourmands » en veille, les plus faciles à éteindre ou les plus nombreux.

Cette fiche propose une série de recommandations devant être adaptées aux réalités techniques et d'usages de chaque lycée et ne constitue en aucun cas une obligation réglementaire.